La COP 26, sommet de plus de 200 pays et de nombreuses ONG, à Glasgow, s’est achevée le 13 novembre 2021 sur un bilan mitigé. Les États n’ont pas su s’entendre sur une sortie du charbon, mais certaines annonces, autour du méthane ou des marchés des crédits carbone, vont dans le bon sens.  

Dans cet article, je vous propose quelques idées et réflexions concernant la COP 26 et son organisation. 

Pour vous replacer dans le contexte, vous pouvez lire l’article Mon espoir pour la COP 26”, dans lequel je partageais mes attentes avant que le sommet ait lieu.  

Chaque pays défend son intérêt

La formule des différentes COP que ce soit celle de Glasgow le mois passé ou la prochaine, la COP 27, qui se tiendra dans un an à Charm el-Cheikh (Egypte), consiste à réunir tous les pays du monde et un certain nombre d’ONG pour parler de la lutte contre le réchauffement climatique. Mais il y a toujours des absents importants, la Chine et la Russie, cette année.  

Dans les faits, les COP sont un immense parlement où chaque État débat et défend sa vision de l’avenir, ainsi que ses intérêts économiques et politiques. Le débat et les prises de position sont certes importantes, mais les décisions pratiques sont difficiles à prendre à l’unanimité, pour ne pas dire impossibles, comme on a pu le constater à Glasgow. 

Pourrait-on être plus efficace ? 

Vers une Organisation Mondiale de l’Environnement (OME) ?

La position de l’ONU est ambiguë.  

En effet, elle soutient le GIEC et les COP, mais ne prévoit pas de créer une organisation mondiale pour suivre les engagements pris et participer à la recherche de solutions. Or, il existe déjà des organisations semblables pour le travail, l’OIT et le BIT, les réfugiés, le HCR, la lutte contre la faim, le PAM, etc.  

Pourquoi l’ONU ne crée-t-elle pas une Organisation Mondiale de l’Environnement, qui pourrait être basée à Genève ? 

Cette OME pourrait publier un indice permettant de suivre régulièrement le niveau de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Elle pourrait aussi suivre et vérifier les engagements pris par les pays et les grandes entreprises, ce qui donnerait plus de consistance aux nombreuses promesses floues prises par les gouvernements, y compris le nôtre, avec un horizon à 30 ans et peu de mesures concrètes.  

Mes propositions 

J’aimerais faire encore quelques autres propositions pour avancer dans la lutte contre le réchauffement climatique : 

Soutenir la recherche

Favoriser le développement de solutions techniques innovantes à la décarbonation par l’intensification des programmes de recherche scientifiques et techniques. La Suisse et l’Europe devraient consacrer une part beaucoup plus importante de leurs budgets de recherche et de développement à des méthodes innovantes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. 

Un exemple : Les méthodes actuelles de production d’acier et de ciment représentent à elles seules près de 15% des émissions de CO2 dans l’atmosphère, soit le double du transport aérien. Pourra-t-on un jour fabriquer ces produits sans émission de CO2 ? Il est urgent d’accélérer la recherche. 

Et pourquoi ne pas nettoyer l’atmosphère en développant de puissantes installations de capture du CO2 ? 

Créer un filet social

La transition énergétique va profondément bouleverser certains métiers et obliger de nombreuses personnes à changer d’activités professionnelles. Pour réussir la transition, il faudra aider tous ceux qui se sentent menacés dans leur travail en mettant en place, dès maintenant, un important filet social. Je pense par exemple aux professionnels de l’automobile ou à ceux qui travaillent dans le domaine des carburants fossiles. 

Renforcer le lien à la nature

Le réchauffement climatique et la gestion des déchets constituent deux volets essentiels de notre relation à la nature. C’est par manque de respect pour la nature et par manque de connaissances sur les conséquences de nos actes que nous en sommes arrivés là. Or nous constatons malheureusement que les jeunes, souvent fascinés par leurs écrans, ne sortent pas suffisamment dans la nature et la connaissent mal. Les médecins ont identifié chez de nombreux ados un syndrome de manque de nature et chez les jeunes de 20 à 35 ans un taux important d’éco-anxiété et de manque de confiance en leur avenir. 

Pourquoi renouer le lien à la nature ? 

Nous sommes convaincus qu’on ne limitera pas le réchauffement climatique, sans retrouver le chemin de la nature, sans apprendre à l’aimer et à la respecter, sans développer notre intérêt et nos connaissances, sans nous ressourcer par sa beauté et sans apprendre à nous en émerveiller. 

Ce point est essentiel. Seul un lien fort à la nature permettra de mieux la protéger. Une bonne connexion à la nature motive les individus à la comprendre, à l’aimer et à agir pour la préserver. Ce lien se tisse dès le plus jeune âge, afin d’initier un cercle vertueux pour l’enfant et son bien-être, mais aussi pour la planète et tous les êtres vivants qui la peuplent.  

Ce lien est individuel. Il ne dépend ni des COP, ni des États. Il est à la portée de chacun. Il nous ressource et nous fait du bien. Il donne goût à une vie simple et répond à notre soif de silence, de paix, de beauté et d’émerveillement. Il nous invite au respect, à la connaissance et à l’envie de protéger la nature. 

Pour renouer votre lien à la nature, vous pouvez participer aux activités que nous organisons et à celles que nous recommandons. Nous partageons régulièrement des suggestions de livres, films ou expositions qui traitent du lien à la nature. Pour rester au courant, abonnez-vous à nos différents canaux d’informations :