découvrez.

les bienfaits de la nature sur la santé

LES BIENFAITS DE LA NATURE SUR LA SANTÉ 

vers de plus en plus d’évidences

“La nature est le médecin des maladies.”
Hippocrate, environ 410 av. J.-C.

Cette phrase d’Hippocrate, le “père de la médecine”, n’a rien perdu de sa pertinence. Intuitivement, nous savons tous qu’un moment au bord de l’eau, une balade en forêt ou une randonnée en montagne nous fait du bien. Mais ce ressenti n’est pas qu’une impression : la science le confirme désormais avec force.

De nombreuses recherches montrent que l’exposition à des espaces verts ou bleus a des effets mesurables sur notre santé mentale et physique — dès le plus jeune âge.

Voici un florilège d’études qui illustrent cette relation précieuse entre la nature et notre bien-être.

Restaurer son attention grâce à la nature

Dès le début du XXe siècle, des chercheurs ont commencé à étudier les effets de l’environnement naturel sur la santé mentale et physique.
Une avancée majeure est survenue dans les années 1980 avec le concept de restauration attentionnelle, proposé par Rachel et Stephen Kaplan (Université du Michigan). Leur théorie : les environnements naturels aident à restaurer la concentration en réduisant la surcharge cognitive propre aux milieux urbains¹ ².

Les espaces verts, alliés du bien-être mental

Toujours dans les années 1980, l’essor des sciences environnementales a permis d’établir des liens clairs entre la nature et le bien-être humain. Les études ont démontré les effets positifs des espaces verts sur la diminution du taux de cortisol (l’hormone du stress), sur la régulation émotionnelle³ ⁴, ainsi que sur la réduction des symptômes de dépression et d’anxiété⁵ ⁶ ⁷ — y compris chez les enfants.

Les données sont parlantes : les jeunes grandissant en milieu urbain auraient 15 à 55 % plus de risques de développer ces troubles⁸.

Les espaces verts en ville : de véritables
bulles de bien-être

Vivre en ville offre de nombreux avantages (accès à l’éducation, aux soins, à la culture), mais comporte aussi son lot de sources de stress : pollution, bruit, surcharge sensorielle… Dans ces contextes, le cerveau est continuellement sollicité. D’où l’importance capitale des espaces verts urbains, devenus un enjeu majeur de santé publique.

Les études récentes montrent que les parcs, les zones bleues (océans, lacs, rivières) et les milieux riches en biodiversité soutiennent les processus cognitifs et émotionnels positifs⁹ ¹⁰.

Une simple marche de 90 minutes en nature peut réduire la rumination mentale — ces pensées négatives tournant en boucle¹¹ — et calmer l’activité du gyrus cingulaire antérieur, souvent suractivé chez les personnes sujettes à la dépression.

Des chercheurs allemands ont également observé qu’un cerveau “bien aéré” présente plus de matière grise dans le cortex dorsolatéral-préfrontal droit, une région clé du contrôle cognitif¹². L’exposition à la nature stimule aussi la créativité, la concentration et l’apprentissage¹³ ¹⁴.

 

 

 

Les jardins thérapeutiques : quand la nature soigne

Les bienfaits du contact avec la nature se retrouvent jusque dans les hôpitaux : des patients bénéficiant d’une vue sur un parc après une opération consomment moins d’antidouleurs et récupèrent plus vite¹⁵.

Ces constats ont conduit à la création de jardins thérapeutiques dans de nombreux pays. Ils apportent des bénéfices pour des pathologies variées : autisme, dépression, addictions, maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer, sclérose en plaques, etc.)¹⁶ ¹⁷.

Le jardinage thérapeutique se révèle également bénéfique pour les enfants atteints de dermatose atypique et leurs aidants, améliorant leur bien-être psychologique et physiologique¹⁸.

Mieux se concentrer grâce à la nature

Une étude australienne (Université de Melbourne) a démontré qu’observer une scène naturelle pendant 40 secondes suffisait à améliorer l’attention et à réduire les erreurs lors d’une tâche cognitive¹⁹.
La simple vision d’un toit verdoyant, comparée à un toit en béton, booste la concentration : la preuve que la nature stimule notre cerveau, même à travers une image.

De leur côté, des chercheurs de l’Université de l’Illinois ont montré que les activités en plein air dans des espaces verts réduisent significativement les symptômes du TDAH chez les enfants²⁰.
D’autres études ont observé qu’une simple marche en nature pouvait produire des effets comparables à ceux de certains traitements médicamenteux, comme la ritaline²¹.

trouver l’équilibre grâce à la nature

Les bienfaits de la nature sur la santé humaine — mentale comme physique — sont aujourd’hui largement documentés. La nature n’est pas qu’un décor : elle est un pilier de notre équilibre. En nous offrant beauté, calme et air pur, elle apaise l’esprit et fortifie le corps.

Dans un monde urbanisé, connecté et souvent stressant, se (re)connecter à la nature n’est plus un luxe, mais une nécessité.
C’est aussi une démarche préventive et thérapeutique face aux désordres de la vie moderne.

Pour un lien nature-humain à renforcer

Intégrer la nature dans notre quotidien et dans les politiques publiques est essentiel.
Renforcer ce lien demande de lutter contre les obstacles sociaux et environnementaux qui éloignent notamment les jeunes des espaces naturels²². Ce lien peut se cultiver à travers quatre axes :

Sensibiliser

– Éducation à la nature et à l’écologie

– Formations, conférences, contenus pédagogiques (vidéos, podcasts, applications, …)

– Potagers pédagogiques, classes et camps nature

Expérimenter

– Immersions lentes et silencieuses en nature

– Ateliers thématiques, nuits à la belle étoile, randonnées

 

Agir

– Projets communautaires: reboisement, dépollution, jardins partagés

– Réflexion sur la place de l’humain dans la nature

Célébrer

– Fêtes de la Terre, solstices, journées de la biodiversité

– Activités artistiques et symboliques


Dr Éric Gaymard
Comité scientifique de la Fondation Homme et Nature

Références scientifiques

1. The Experience of Nature: A Psychological Perspective. Cambridge University Press (1989).

2. The restorative benefits of nature: Toward an integrative framework: Journal of Environmental Psychology 1995, v.15, pp169-182.

3. A study of the effect of half‑day climatotherapy on changes in salivary cortisol levels: International Journal of Biometeorology (2024) 68:1699–1702A.

4. Reduced hair cortisol concentrations are associated with improved emotional wellbeing in older adults following repeated forest walking: Nature Scientific Reports | (2025) 15:22087.

5. The relashionship between surrounding greeness in chilhood and adolescence and depressive symptoms in adolescence and early adulthood: Ann Epidemiol 2018, 28(4).

6. Green space associations with mental health and cognitive functions: Environmental Epidemiology, 2019.

7. Therapeutic Effects of Forest Bathing on Human Health: A Systematic Review: Journal of Education Health and Sport 82:60242, 2025.

8. Residential green space in childhood is associated with lower risk of psychiatric disorders from adolescence into adulthood: PNAS, 2019.

9. Cities and neuroscience research: a systematic literature: Frontiers in Psychiatry, systematic review, 2022.

10. Associations among green space exposure, brain, and mental health and cognition in the adolescent brain cognitive development: Journal of Environmental Psychology 104, 2025, 102625.

11. Nature experience reduces rumination and subgenual prefrontal cortex activation: PNAS, 2015.

12. Spend time outdoors for your brain – an in-depth longitudinal MRI study: The World journal of Biological Psychiatry, 2021.

13. The Impact of Green Spaces on Workplace Creativity: A Systematic Review of Nature Based Activities and Employee Well Being: Sustainability2025, 17(2), 390.

14. Exploring the Nature Creativity Connection Across Different Settings: A Scoping Review: Educational Psychology Review, 2024.

15. View through a window may influence recovery from surgery: Science, 1984.

16. Effectiveness of Therapeutic Gardens for People with Dementia: A Systematic Review: Int. J. Environ. Res. Public Health 2021, 18(18), 9595.

17. The impact of gardening on well-being, mental health, and quality of life: an umbrella review and meta-analysis: BioMedCentral, Systematic Reviews (2024).

18. Effect of therapeutic gardening program in urban gardens on the mental health of children and their caregivers with atopic dermatitis : Healthcare 2024, 12(9), 919.

19. 40-second green roof views sustain attention: The role of micro-breaks in attention restoration: Journal of Environmental Psychology 42, 182-189, 2015.

20. A potential natural treatment for Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder: evidence from a national study: American Journal of Public Health, 2004.

21. Children with attention deficits concentrate better after walk in the park: Journal of Attention Disorders, 2008.

22. The natural world around me; a qualitative exploration of young people’s relashionship to nature and how it relates to their wellbeing and feelings of pro-environmental behaviour: Journal of Environmental Psychology, 2025, 102556.

santé et nature.

SUIVEZ LES DERNIERES INFORMATIONS SCIENTIFIQUES

LES BIENFAITS DE LA NATURE SUR LA SANTÉ 

Qu’est-ce que le lien à la nature ?

Selon le Professeur M. Richardson de l’Université de Derby (UK), la connexion à la nature «renvoie à notre sentiment d’appartenance au monde naturel ainsi qu’à notre perception de la relation que nous entretenons avec celui-ci».

Il ajoute : «Bien qu’il soit important de se sentir physiquement lié à la nature, il est également essentiel de cultiver cette relation par le biais de nos émotions et de nos sens pour qu’elle soit véritablement bénéfique.»

La connexion à la nature est donc le lien physique et émotionnel qu’une personne entretient avec son environnement naturel, un sentiment d’appartenance et d’interdépendance avec les écosystèmes.

 

Diminution du stress

Sortir 20 minutes par jour dans la nature fait chuter le taux de cortisol, l’hormone du stress, de manière significative. C’est une ÉTUDE MENÉE PAR L’UNIVERSITÉ DU MICHIGAN en 2019 qui nous le suggère. 

Source: Hunter et al. 2019. “Urban Nature Experiences Reduce Stress in the Context of Daily Life Based on Salivary Biomarkers”. Frontiers in Psychology. 

Amélioration de la santé

Une étude montre que passer 120 minutes par semaine dans la nature améliore la santé générale. Cette étude menée sur 19 806 personnes en 2019 a montré que passer au moins 120 minutes par semaine dans la nature améliore significativement la santé et le bien-être. Les participants ayant passé ce temps en extérieur avaient 1,6 fois plus de chances de déclarer une bonne santé par rapport à ceux sans contact avec la nature. 

Source: White et al., 2019, « Spending at least 120 minutes a week in nature is associated with good health and well-being » – Nature Scientific Reports.  

Moins de maladies cardiovasculaires

Les personnes vivant près des espaces verts ont un risque réduit de maladies cardiovasculaires de 25%. Une étude de 2009 a analysé les dossiers médicaux de milliers de résidents urbains pour évaluer l’impact des espaces verts sur leur santé. Elle a démontré que vivre près de zones naturelles est associé à une diminution notable des risques de maladies cardiovasculaires.

Source: Maas et al., 2009, « Living close to green spaces decreases the risk of cardiovascular diseases » – Journal of Epidemiology and Community Health. 

Amélioration du système immunitaire

L’exposition à la nature réduit la pression artérielle et améliore le système immunitaire.

Source: Li et al., 2010, « Forest bathing enhances immune function and reduces blood pressure » – Environmental Health and Preventive Medicine. 

 

Réduction des ruminations négatives

Marcher dans la nature pendant 90 minutes réduit les pensées négatives et améliore l’humeur : c’est ce qu’a montré une étude de Stanford. Comparée à une balade en ville, la nature apaise davantage le cerveau, réduisant le stress et l’anxiété. Résultat : se reconnecter à la nature est bénéfique pour la santé mentale et favorise le bien-être.

Source: Bratman, G. N., Hamilton, J. P., Hahn, K. S., Daily, G. C., & Gross, J. J. (2015). Nature experience reduces rumination and subgenual prefrontal cortex activation. Proceedings of the National Academy of Sciences, 112(28), 8567-8572. https://doi.org/10.1073/pnas.1510459112