Finalement, les arbres et nous, c’est un peu pareil. Quand l’automne arrive, le rythme ralentit et la nature se prépare au sommeil hivernal… 

La fin de l’été

L’été  touche à sa fin (sans avoir vraiment commencé, me semble-t-il… mes rares tomates sont encore vertes) et l’énergie de l’automne arrive déjà. Et tant mieux, car je l’adore : cette petite touche de mélancolie, ce besoin de bougies et de peau de mouton qui pointe son nez. J’ai la chance d’apprécier le retour du froid et des gros pulls qui piquent.

Le moment de ralentir

Période propice aux lectures confortablement installée dans mon canapé, aux rêveries nostalgiques, au café brûlant, au rangement du mobilier de jardin, à la récolte des derniers légumes, au tri de mes vêtements d’été ou encore au premier rdv annuel avec mon anorak.

Bref, il y a dans l’air une petite chose qui m’appelle à rentrer chez moi, à ranger mon maillot de bain et à me concentrer un peu plus sur ma vie intérieure. Un temps pour moi de faire le bilan, d’ouvrir ma boîte à souvenirs estivaux pour me remettre un coup de soleil sur le nez par la pensée.

Est-ce une invitation à faire une pause ? Pour (me) dire merci de tant d’instants magiques, de belles rencontres, de paysages et de moments qui se sont gravés dans mon cœur, imprimés sur mes rétines. Et pour voir si mon jardin intérieur est un peu plus productif que celui dont je m’occupe (oui, je dois avouer que je peine à remplir mon frigo avec ce que j’arrive à faire pousser…)

L’automne, saison de l’équilibre

Il fait plus frais mais avec une touche de soleil, la longueur des jours se situe pile entre les jours les plus courts et les jours les plus longs (comme les cheveux en somme… mi-longs). 

Les gourmands se régalent : raisins, coings, pommes, poires, châtaignes, courges abondent tout comme les fruits secs, réputés très sains… 

C’est donc la saison de l’équilibre avant la démesure de l’hiver : froid glacial constant, journées rikiki et fondues à volonté.

Que signifie l’automne pour les arbres ?

Chez les arbres, on peut observer le même phénomène de ralentissement, d’intériorisation (si si, même pour le canapé… forestier). Ils mettent en place les mécanismes qui vont leur permettre de vivre au ralenti pendant la saison froide…

Le glas des beaux jours a sonné et les arbres se préparent à leur sommeil hivernal, vivant sur toute l’énergie et la nourriture. Pendant que leurs fruits achèvent de mûrir, ils commencent à perdre leurs feuilles. Capteurs solaires à la belle saison, les feuilles ont permis à l’arbre de transformer la lumière du soleil en énergie. La diminution de l’éclairage provoque un tsunami chimique qui va entraîner la production de petits bouchons de liège (fabriqués maison par l’arbre lui-même) à la base de la feuille, ce qui empêchera la sève de circuler. La feuille se dessèche… et tombe.

Les feuilles mortes au sol forment un tapis qui protégera le sol et servira de garde-manger gargantuesque à toute une cohorte de petites bêtes. Dégustées, grignotées, mangées jusqu’à la nervure, les feuilles se transformeront en humus ce qui contribuera à la richesse du sol forestier.

Inspirons-nous de la nature

La nature est une formidable source d’inspiration : sortons dans les bois et prenons-en de la graine ! Revenir à l’intérieur de soi-même, prendre le temps de profiter de tout ce que nous avons engrangé et vécu durant la belle saison. Accueillir l’hiver et la finitude, l’obscurité et le ralentissement afin de préparer dans le secret de nos corps et de nos cœurs, la renaissance du printemps prochain.

Ressentez-vous aussi ces moments de ralentissement saisonnier ? Et selon vous, sauriez-vous dire pourquoi ? J’attends vos propositions dans la section des commentaires ci-dessous.