Le réchauffement climatique s’emballe. Il y a de quoi s’inquiéter : les inondations, la sécheresse, la canicule et les incendies vont-ils se répéter à l’avenir, voire s’aggraver ?  

Après les images de forêts brûlées cet été, la guerre et ses conséquences sur le gaz, le pétrole et l’électricité, les prises de position vont encore augmenter. En effet nous ne disposerons plus dans quelques mois, de l’oreiller de paresse que constituait la surabondance d’énergie thermique à bas prix.  

Force est de revenir à des comportements sobres et raisonnables.

Nous sommes désormais conscients que nous ne peuvons plus faire l’impasse sur l’urgence climatique, que ce soit en Suisse ou dans le monde. Alors citons quelques bonnes nouvelles pour illustrer ce propos. Leurs effets, je l’espère, se feront sentir rapidement : 

Les énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire sont en plein essor. 

Selon un rapport récent de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) les investissements dans les énergies propres ont augmenté dans le monde de 12% par an depuis 2020. 

Quand les prix du gaz et du pétrole explosent, celui de l’électricité issue des énergies renouvelables a connu une nouvelle baisse en 2021 : -15% pour l’éolien terrestre, -13% pour l’éolien en mer et pour le photovoltaïque. En Europe tous les pays adoptent des programmes de sobriété énergétique et investissent dans les énergies renouvelables. 

Les Etats-Unis et la Chine s’engagent sur des programmes de réduction massive des émissions de gaz à effet de serre. 

La Chine qui est le plus grand pollueur de CO2 au monde a enregistré une baisse de ses émissions de 8% au cours du deuxième trimestre de 2022. Il s’agit du 4e trimestre consécutif de baisse de cette pollution atmosphérique. 

Le Congrès des Etats-Unis vient d’adopter une législation majeure sur le réchauffement climatique. Selon certaines estimations, le pays pourrait réduire ses émissions de CO2 de 43% d’ici à 2030.

Une source d’espoir

Ces initiatives politiques et économiques sont rassurantes et elles amènent un peu d’espoir mais cela est momentané.

Face à de nombreux facteurs externes que l’on ne peut pas contrôler, il est bon de se rappeler que nous pouvons agir, ici et maintenant, sur notre propre connexion à la nature : il suffit de lui faire une petite place dans notre quotidien et dans notre cœur.

Nous croyons à cette autre possibilité, une source d’espoir bien plus forte et qui, en plus, nous donne des ressources : Réenchanter le rapport de l’humain à la nature. Vivre des expériences dans la nature et renforcer notre lien avec celle-ci. C’est une démarche modeste, individuelle et intérieure. Elle est forte et nécessaire. Elle nous incite à retrouver notre capacité d’émerveillement. Elle nous motive à mieux connaître la nature et à en comprendre le fonctionnement.

C’est le but de la Fondation Homme et Nature.

Aimer la nature c’est un devoir sans doute, mais c’est plus encore : un privilège, une grâce ; ce n’est plus seulement réparer une injustice, c’est accepter un message. 

Il n’y a plus de solitude pour celui qui a retrouvé les racines cachées qui joignent l’homme à la nature.

Il n’y a plus de découragement pour celui qui voit la beauté du monde. 

Théodore Monod, « L’hippopotame et le philosophe »

Sources : UP-magazine, The Guardian, The Conversation.