Nous vous recommandons la lecture du livre Protéger sa santé mentale après la crise écrit par Pr. Nicolas Franck et Pr. Frédéric Haesebaert.

Cet ouvrage très récent et fort bien écrit par les professeurs de psychiatrie Nicolas Franck et Frédéric Haesebaert analyse les effets de la crise du Covid sur la santé mentale. Il approfondit en particulier l’étude des relations entre l’Homme et son environnement et leurs conséquences sur la santé mentale.


Pour prendre soin de notre santé mentale en période de crise, l’accès à la nature est essentiel. La nature est l’alliée naturelle de la santé mentale. Il est essentiel pour nous de reconnaître ce besoin, souvent insatisfait, d’accéder à des environnements naturels.


La biophilie est l’amour de la vie ou, plus globalement, du vivant. D’après nos auteurs, elle comporterait une dimension émotionnelle et une dimension cognitive, qui s’exprimeraient respectivement sous la forme d’une fascination et d’une affiliation.


La fascination découle de la capacité de la nature à capter notre attention. Cette attention ne coûte aucun effort. Elle émane directement des différentes caractéristiques de l’environnement auquel nous sommes confrontés. Qui d’entre nous n’a pas été absorbé par le bruit d’un cours d’eau, le chant d’un oiseau, le bruissement des feuilles sous l’effet du vent ou le bruit des vagues ? La nature nous fascine. Certains d’entre nous peuvent s’asseoir face à elle et passer des heures à l’observer avec le plus grand plaisir.


L’affiliation renvoie à notre sentiment d’appartenir à la nature et à notre capacité d’établir un lien émotionnel avec ses composantes. Ce lien avec la nature, qu’elle soit minérale, végétale ou animale, relève des mêmes capacités d’empathie que celles qui nous permettent d’interagir avec nos congénères humains. Nous avons le sentiment de faire partie d’un tout.

Fascination et affiliation constituent les deux facettes du même phénomène biophilique. Ces deux aspects de la biophilie seraient en partie responsables des effets positifs de la nature sur notre santé et, en particulier, sur notre santé mentale.

Ses effets se manifestent dans plusieurs domaines en prévenant aussi bien les maladies cardio-vasculaires que le surpoids, l’obésité, la dépression ou l’anxiété. L’impact positif de la nature sur notre santé a été mis en évidence grâce à de nombreuses études.


Quelques conclusions tirées du livre Protéger sa santé mentale après la crise

  • La manière dont on traite et dont on perçoit la nature à l’âge adulte dépend de la manière dont on y a été exposé dans l’enfance.
  • Nous avons un besoin irrépressible de nature, le lien à celle-ci doit être activé et soutenu, particulièrement dans les environnements urbains.


Et quelques réflexions :

  • Peut-on prolonger les conclusions d’un ouvrage qui analyse la crise du Covid sur les bouleversements à venir dans la lutte contre le réchauffement climatique. Serons-nous en conflit ou en paix avec une nature qui change ?
  • Le livre renforce par contre l’importance du “facteur humain” pendant la pandémie. Ceux qui ont su et pu réagir en quittant les villes pour se retrouver dans la nature ont été protégés.

Références :


Protéger sa santé mentale après la crise, Pr Nicolas Franck et Pr Frédéric Haesebaert, Editions Odile Jacob, 2023.

Interview des professeurs Franck et Haesebaert, sur Radio France, Grand bien vous fasse du 4.décembre 2023 :

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