Dans cet article, nous verrons que la protection de la vie sauvage, ça commence avant tout par la curiosité, l’observation et les connaissances. Plongeons dans le monde fascinant de la nature sauvage et célébrons sa beauté ! 

En regardant mon agenda, je me suis rendue compte que cette semaine aura lieu la Journée mondiale de la vie sauvage et j’ai eu envie de m’y intéresser. Le 3 mars, c’est le #worldwildlifeday. Ce jour spécial met à l’honneur la vie sauvage sous toutes ses formes. Pourquoi ? Parce que la faune et la flore sauvages jouent un rôle important dans tous les écosystèmes. Les Nations Unies rappellent que la vie sauvage est précieuse pour nous, non seulement par qu’elle est le pilier de nombreux écosystèmes, mais aussi parce que c’est une source d’inspiration pour les milieux scientifiques, éducatifs et même artistiques.  

Alors pour célébrer cette journée, je vous propose quelques astuces pour préserver la vie sauvage en Suisse romande tout en nous connectant à la nature chacun à notre façon ! 

Connaître la vie sauvage pour mieux la respecter 

Les animaux sauvages sont fascinants ! Ils éveillent notre curiosité et même parfois nos peurs profondes …  

Mais une chose est sûre, mieux on connaît leurs habitudes, leur mode de vie et leur habitat, mieux on peut les protéger en adoptant un comportement responsable et respectueux en montagne, en ville, en campagne ou dans la forêt. 

Voici quelques pistes pour en apprendre plus sur la faune et la flore sauvages. 

 

Par les documentaires 

Un film documentaire constitue un bon départ pour connaître certaines espèces sauvages. Les longs métrages comme La Panthère des neiges de Vincent Munier ou LYNX de Laurent Geslin seront à l’affiche lors du Festival du Film Vert (5 mars au 19 avril 2022) dans toute la Suisse. C’est une bonne occasion pour admirer des images rares de ces félins discrets et gracieux. J’ai eu la chance de voir LYNX en avant-première et ce film m’a mis des étoiles plein les yeux

Par ailleurs, Animal est sorti récemment dans les salles obscures et il se centre sur la vie sauvage et les conséquences de la disparition de celle-ci. Il a été réalisé par Cyril Dion, connu pour son célèbre documentaire Demain. Il sera également projeté lors du Festival du Film Vert. 

 

Par la visite des sites protégés et des parcours didactiques 

Après les livres et les films, place à la pratique et au vécu ! De nombreux sites comme Champ-Pittet à Yverdon-les-Bains ou les Grangettes à Villeneuve permettent d’observer et d’en apprendre plus sur la faune et la flore sauvages suisses grâce à des panneaux d’information et des cabanes d’observation. À vos jumelles ! Ou pourquoi ne pas emporter un crayon et un cahier pour dessiner ? 

Pour une balade accessible en poussette, j’aime bien le parcours Handicap Nature de Villars-Tiercelin car il réunit la nature et les causes sociales. Cet endroit donne accès à la nature en chaise roulante et en poussette avec de nombreuses indications sur les espèces à observer tout au long du chemin. Attention, il est très fréquenté le dimanche ! 

 

Auprès d’associations spécialisées 

Certaines associations comme Lyncurius ou Pronatura protègent le lynx et les grands prédateurs. D’autres sensibilisent à la cause des hérissons. Auprès de ces associations, vous en apprendrez plus sur une espèce en particulier et vous saurez mieux comment la protéger, que ce soit de manière directe ou indirecte (préservation de son habitat, de ses proies, etc).  

Passons maintenant du côté végétal : Un botaniste sommeille peut-être en vous ! Notre flore locale n’a rien à envier aux plantes exotiques. Pour tout savoir sur elle, vous pouvez mêler la théorie à la pratique lors d’un stage ou d’une balade guidée.  

Par exemple, l’association Floraneuch.ch propose des excursions pour mieux connaitre la flore locale. Françoise Marmy organise également des stages de cueillette lors desquels elle partage ses connaissances et son amour pour les plantes sauvages à utiliser dans la pharmacie familiale ou dans la cuisine. Il existe aussi des cours en ligne et des articles de blog sur le site de l’ethnobotaniste François Couplan.  

Protéger la vie sauvage en balade 

En randonnée :  

  • Les animaux sauvages ont besoin de quiétude. Ils sont dérangés par la présence des humains (bruits, pollution sonore, etc).  Pour cela, la Confédération a délimité des zones de tranquillité en collaboration avec Pronatura. Malgré ces zones à éviter pour laisser les animaux tranquilles, il existe quantité d’autres parcours. Explorons de nouveaux itinéraires !  
  • Les humains ne sont pas les seuls à incommoder les animaux sauvages : Médor aussi ! Tenons-le en laisse car il fait fuir les animaux sauvages. En effet, même si le chien est le “meilleur ami de l’homme”, cette amitié est loin d’être partagée avec les animaux sauvages. Sa présence est une source importante de stress pour les habitants de la forêt. Le site spécialisé Freizeitwald.ch recommande de faire particulièrement attention durant la période de couvaison et de mise bas car les chiens détachés peuvent attaquer les faons, oisillons et autres jeunes animaux. Renseignez-vous auprès de votre commune ou des gardes-forestiers de votre région pour connaître la période durant laquelle les chiens doivent être tenus en laisse. 
  • Nous aimons tous nous balader dans une nature propre, les animaux sauvages aussi ! Faisons attention à reprendre tous nos les déchets lors de nos sorties en nature. Voici une vidéo de Mountain Wilderness avec des conseils pour profiter de la montagne sans laisser de traces. Les chamois ne mangent pas les peaux de bananes ! 
  • En balade, préservons les plantes en respectant les itinéraires de randonnée. Bien que l’on puisse être très fier de nos nouvelles chaussures de marche, il est important de ne pas piétiner la flore locale ! Pour cela, on veille à ne pas sortir du sentier afin de ne pas écraser les plantes et tous les micro-organismes qui en dépendent. Vous tombez sur une fleur magnifique ? Pourquoi ne pas profiter pour la prendre en photo ou en faire un croquis ? Une jolie esquisse ou une photo laisseront un meilleur souvenir que de la cueillir. 
  • Vous souhaitez faire un feu pour vous réchauffer ou déguster un repas bien mérité ? Le Club Alpin Suisse recommande d’utiliser des foyers qui existent déjà, car chaque feu détruit le sol et les organismes qui s’y trouvent. Il existe aussi des vasques à feu en métal qui permettent de faire un feu sans causer de dégât au sol.  

Des articles plus complets concernant le vaste sujet des déchets en nature arriveront bientôt sur ce blog. 

 

Que faire quand on trouve un animal sauvage blessé ? 

On peut être tentés de vouloir intervenir à tout prix. Mais avant de faire quoi que ce soit quand un animal sauvage est blessé, il faut évaluer la situation et éviter de se faire mordre. L’association ERMINEA recueille, soigne puis libère les animaux blessés. Elle conseille de se munir de gants avant de manipuler les animaux ou les oiseaux trouvés. Leur centre à Chavornay est atteignable 24 h/24h en cas d’urgence. 

S’il s’agit d’un hérisson, il faut s’adresser à un centre de soin à proximité ou suivre la procédure de la Société Vaudoise pour la Protection des Animaux. La liste des centres pour hérissons se trouve ici

Si vous trouvez un oiseau blessé, placez-le dans un carton perforé et amenez-le dans un centre de soin. Attention : la procédure est différente si vous trouvez un oisillon car parfois les parents continuent de le nourrir même s’il est tombé du nid. Avant d’intervenir, assurez-vous qu’il est vraiment livré à lui-même. Voici la liste des centres de soin pour oiseaux.  

Nourrir les oiseaux en hiver  

Les oiseaux ont moins de chances de survie en hiver à cause de la neige et du manque de nourriture. Vous souhaitez les nourrir mais vous hésitez à installer une mangeoire dans votre jardin ?  Nous avons posé la question à un expert, Lionel Maumary ! Dans cet article, l’ornithologue vous explique tout sur le nourrissage des petites boules de plumes en hiver.  

Les hôtels à insectes pour mettre de la vie dans le jardin 

L’hôtel à insectes est un bon moyen de d’accueillir toutes sortes d’insectes comme des abeilles sauvages et autres petits pollinisateurs. Ce genre d’abri permet également d’observer les petits locataires une fois qu’ils sont bien installés. Dans cet article sur les hôtels à insectes, Thierry de Preux explique comment et où les installer.  

Pour aller plus loin :  

Le Guide nature en forêt de la Salamandre 

vie sauvage Fondation Homme et Nature

Ce que les plantes ont à nous dire de François Couplan 

Le magazine Environnement et son dossier sur la faune sauvage édité par l’Office Fédéral de l’Environnement. 

Le guide du savoir-vivre en forêt de la Communauté de Travail pour la Forêt 

Et vous, allez-vous célébrer la Journée de la vie sauvage ? Quels conseils connaissiez-vous déjà ? En avez-vous d’autres à ajouter ? Merci pour vos commentaires !