Vous connaissez les règles d’or pour un bivouac réussi ? Chuuut… ouvrez bien vos esgourdes, on va vous révéler plein d’astuces ultra importantes pour vivre une expérience qui risque bien de modifier à tout jamais votre regard sur la nature et sur votre lien à celle-ci.
Dans cet article, vous allez découvrir les règles d’or pour un bivouac réussi :
- Avant le départ, je vérifie…
- Je le mets où mon bivouac ?
- Chuuut !
- Mettre sa cape d’invisibilité dans la cuisine… mais pas que !
- Savoir… chier dans les bois
- Allume-moi !
1. Avant le départ en bivouac, je vérifie…
- Mon matériel au complet
- Ma trousse de secours
- Les conditions météo du jour et des suivants
- Les risques naturels présents sur mon parcours (arêtes et crêtes, cours d’eau, etc.)
- Les interdictions de faire du feu
- Qu’une personne de mon entourage soit avertie du lieu où je me trouve (et du trajet que je compte faire)
2. Je le mets où mon bivouac ?
Je respecte les zones interdites ou avec des restrictions (voir article « Vous avez dit bivouac ? ») :
- Le Parc national suisse
- Les districts francs fédéraux
- Les nombreuses réserves naturelles
- Les bas et les hauts marais
- Les zones alluviales
Les zones de tranquillité (pendant les périodes de protection) - Les propriétés privées
J’évite :
- Les zones sensibles (risque pour la faune et la flore)
- Les lits de rivières (même asséchées à cause des risques de crue)
- Les points culminants par temps d’orage (risque de foudre)
- Les cols venteux ou les falaises (risque de chutes de pierres ou d’avalanches)
- Les forêts par grand vent et les arbres malades. Cela vaut pour toute activité en forêt aussi (risque de chute d’arbre)
Pour un bivouac réussi, je suis attentif.ve à trouver un endroit :
- Plat (remarque inutile ? mmmmh… expérimentez, on en reparle après !)
- Sans trous ni racines
- Sans aiguilles de résineux (votre matelas vous dira merci)
- Sans cailloux
- Loin d’une source
- Loin des passages de faune
- Situé au-dessus de la limite forestière, dans des prairies alpines ou les terrains rocheux
- Avec des arbres sains tout autour du lieu du bivouac
Et la règle d’or : Si je suis à proximité d’un alpage, d’une cabane ou encore d’une ferme, je demande l’autorisation à l’agriculteur ou à l’équipe de gardiennage de pouvoir dormir à proximité. Je peux aussi proposez une contribution pour l’utilisation des toilettes ou boire un coup dans la cabane.
3. Chuuut !
- Je ne fais pas trop de bruit, surtout quand la nuit tombe ou au petit matin, car ce sont les moments où la faune est la plus active. Ça tombe bien, ça permet aussi de faire de belles rencontres.
- Le silence naturel a été appelé l’une des ressources les plus en danger de la planète : mes oreilles ne possèdent pas de paupières et dès qu’il y a bruit, il y a stress pour mon corps. Donc je profite de faire baisser mon niveau de stress en appréciant le silence environnant … rien que deux minutes de silence suffisent à ralentir les battements cardiaques et la pression sanguine (Bernardi L, Porta C, Sleight P. 2006; ) (tiré des cours Guide (Re)Connexion Nature® de l’Université dans la Nature)
4. Mettre sa cape d’invisibilité dans la cuisine… mais pas que !
- Notre sens du goût est influencé par notre environnement, c’est pourquoi les aliments nous semblent plus savoureux en nature (tiré des cours Guide (re)Connexion Nature® de l’Université dans la Nature)… alors je profite de me faire à manger sur le feu / réchaud, car c’est toujours une expérience inoubliable.
- Nous ne sommes pas au Canada où les ours sont rois, on est d’accord …mais aucune excuse :je range ma nourriture et ma vaisselle avant la nuit.
- Pour nettoyer ma gamelle, je peux prendre des cendres, des feuilles et de la terre ou un produit vaisselle écologique et biodégradable.
- Je reprends avec moi tous mes déchets, y compris alimentaires (non, les chamois ne mangent pas de peau de banane)
- Je pense à prendre des tup’ pour y conserver mes restes et les boulotter le lendemain.
- Je ne laisse rien derrière moi… sauf ma gratitude.
5. Savoir… chier dans les bois
- Un petit sur son pot s’efforçait. Moralité : le petit poucet.
…Tout comme le petit Poucet, je m’efforce… mais en toute discrétion. - Je choisis un endroit loin des sources ou des cours d’eau
- J’utilise (au plus extrême) des feuilles ou (au plus confortable) du papier toilette recyclé (exit les mouchoirs qui passent à la machine à laver 50 x sans se défaire et les lingettes humides, ça prend des plombes à se dégrader) et j’enterre ma commission. autre possibilité, je peux aussi brûler mon papier (attention aux risques d’incendie) ou je l’emporte avec mes autres déchets.
6. Allume-moi !
- J’utilise les foyers existants (chaque nouveau foyer détruit pour de longues années le sol et la microfaune) ou j’apprends à faire un foyer invisible entièrement démontable, ou encore je fais du feu dans une vasque à feu.
- Je respecte impérativement les interdictions en matière de danger d’incendie de forêt.
Pour savoir quoi emporter, nous vous concocterons prochainement un article pour savoir quoi mettre dans votre sac à dos lors d’un bivouac. Et pour parer à toutes les éventualités, y compris les bobos en nature, nous vous avons préparé une liste pour votre trousse de secours à télécharger et imprimer.
Mais le plus important pour un bivouac réussi, c’est le de lâcher prise, ralentir, s’accorder une pause dans notre mode de vie hyperconnecté pour s’immerger dans la nature durant quelques jours, ou même juste pendant une nuit. C’est extrêmement bénéfique de se concentrer sur les choses réellement importantes : dormir, manger et … vivre, tout simplement. Se reconnecter à la nature, à sa nature, en se permettant de vivre et de ressentir de nouvelles émotions. Sortir de sa zone de confort, grandir et se sentir vivant.
C’est tout ce qu’on vous souhaite !
Participez à notre prochain bivouac le 1er juin 2024
Lors de cette micro-aventure printanière du samedi 1er juin 2024 à 17h00 au dimanche 2 juin à 11h, venez découvrir le bivouac avec une passeuse de nature passionnée.