Se connecter à la nature en ville, c’est tout à fait possible. Lausanne, par exemple, recèle de nombreux écrins de nature qui peuvent apporter bien-être et sérénité et qui stimuler nos sens. 

Se connecter à la nature en ville, c’est possible ? 

Si vous vous posez la question, il suffit d’essayer ! On n’a pas toujours la possibilité de se rendre en montagne, à la campagne ou en pleine forêt, surtout en semaine et si l’on vit en milieu urbain. Il serait dommage de passer à côté d’une occasion de tisser un lien avec le vivant, car passer un moment en nature c’est avant tout se faire du bien.  

La nature en ville existe bel et bien, cependant, on est moins “immergé dedans” comme l’explique Greg Williams dans le premier épisode de Rêveillons-nous ! 

Ce que conseille ce graphiste passionné par la nature ? Trouver un arbre, par exemple dans un parc, le contempler et s’il est d’accord, s’y connecter. 

Si vous préférez les animaux aux arbres, vous pouvez observer de nombreuses espèces en ville : hérissons, écureuils, papillons, oiseaux et même renards. Apprenez à reconnaître chaque espèce grâce à ce guide du site Nos voisins sauvages et participez à leur recensement. 

Le bord du lac 

Les rives du Léman sont des espaces chers au lausannois. On peut y observer de nombreux oiseaux du lac.  

Coucher du soleil : depuis le port d’Ouchy sur la plage de Vidy, admirer le coucher du soleil est une manière de terminer la journée dans la beauté et l’émerveillement. J’adore regarder le soleil se coucher sur le lac, avec une magnifique vue sur les montagnes, en buvant un bon thé chaud emporté dans mon thermos. Les couleurs sont vives et chaque coucher de soleil est unique. C’est un moment dédié au calme et à l’admiration qui me permet de bien clore la journée et d’entrer dans un état de détente.  

Si vous aimez les oiseaux migrateurs, allez faire un tour à l’île aux oiseaux de Préverenges. En longeant le bord du lac depuis Ouchy, vous l’atteindrez en peu de temps. 

Il s’agit d’une île artificielle créée par le Cercle Ornithologique de Lausanne pour y accueillir les oiseaux migrateurs de passage chez nous. C’est aussi un excellent point d’observation d’où vous verrez des mouettes, des grèbes, des cormorans. Si vous aimez dessiner, sortez votre carnet et votre crayon, les oiseaux seront des modèles parfaits pour vous inspirer et pour révéler votre âme d’artiste ! 

Le parc de Sauvabelin 

Crédit photo : @Guilhem Vellut

Chèvres, vaches, poules, canards et cochons laineux … On peut y admirer des espèces indigènes rares grâce au parc animalier ProSpecie Rara.  

C’est aussi cette association qui organise chaque automne dans le parc, un marché où l’on peut acheter des graines de variétés rares et anciennes de fruits et de légumes ainsi que des produits aux saveurs oubliées. Un weekend sous le signe de la découverte des plantes et de la gastronomie ! 

Le lac de Sauvabelin abrite de nombreuses espèces de batraciens, d’insectes et d’oiseaux. Profitez d’aller les observer au printemps car ils sont très actifs à cette saison. 

Si vous souhaitez plutôt prendre de la hauteur, la tour en bois de Sauvabelin offre une vue panoramique sur le lac en récompense aux courageux qui graviront les 35 mètres d’escaliers. Depuis la tour, symbole du parc, on peut admirer tout Lausanne, le lac et les montagnes environnantes.  

Le parc est accessible depuis le centre-ville via le bus 16 des tl. 

La Vallée de la Jeunesse 

La Vallée de la Jeunesse est un véritable écrin de nature en ville. Le lieu idéal pour observer de nombreuses plantes, se relaxer ou encore mêler nature et sport (par exemple : skateboard, roller, yoga, acro-yoga, streetworkout ou basketball).  

Cet écrin de verdure avec son architecture harmonieuse offre un cadre apaisant et ensoleillé. Si vous aimez la méditation, c’est un lieu idéal pour la pratiquer. Installez-vous sur un banc au soleil, au bord du petit lac ou couchez-vous dans l’herbe … Inspirez, et faites place au calme. C’est une excellente manière de vous relier à la nature grâce à vos sensations. 

Au cœur de la Vallée de la Jeunesse se trouve une magnifique roseraie ainsi que de nombreuses fleurs et arbustes soigneusement entretenus par les jardiniers de la Ville de Lausanne. Profitez d’y aller au printemps, c’est une véritable explosion de couleurs… de quoi ravir les jardiniers amateurs ou mettre une bonne dose de tons vifs dans l’œil de chaque visiteur ! Deux autres collections impressionnantes se trouvent à la Vallée de la Jeunesse : l’une de conifères nains et l’autre de plantes vivaces. Tout pour enchanter les amoureux des plantes et en faire découvrir de nombreuses espèces aux novices. 

Les nombreux arbres de ce magnifique parc représentent un trésor pour les oiseaux. Si vous souhaitez faire une balade guidée pour apprendre à reconnaître les oiseaux par leur chant et tout savoir sur leur mode de vie, je vous conseille le guide audio OIZOVallon. Il suffit de télécharger l’application et d’écouter attentivement. Les oiseaux de Lausanne n’auront plus de secrets pour vous. Vous verrez d’un œil nouveau les spécimens que vous croisez au quotidien, tant ils sont fascinants pour qui s’y intéresse. 

Pour y accéder : 

  • Bus 13 : Vallée de la Jeunesse 
  • Bus 1 ou 6 : Maladière 
  • Bus 2 : Maladière-Lac 
  • Bus 25 : Maladière-Figuiers 
  • Métro m1 : Provence ou Malley 

Le campus de l’UNIL 

L’Université de Lausanne fait partie des campus les plus verts de Suisse. Vous y verrez de nombreuses espèces d’arbres, des ruches, des hôtels à insectes, des vaches, beaucoup d’écureuils et bien sûr, les célèbres moutons de l’Unil, dont les petits mèèèh ont accompagné les longues heures à la bibliothèque – la Banane pour les connaisseurs – de nombreux étudiants dont je faisais partie.  

La beauté de ce campus, c’est aussi ce magnifique panorama : une prairie fleurie et verdoyante suivie d’une vue sur le lac et les montagnes à couper le souffle. 

Grâce aux efforts de l’université ainsi que plusieurs associations d’étudiants, le campus est un lieu qui fait la part belle aux espèces, qu’elles soient végétales ou animales. Un matin en allant à la bibliothèque, j’ai même eu la chance d’admirer des hérons cendrés de très près : de quoi égayer ma période d’examen ! 

Pas besoin d’être étudiant pour s’y rendre, c’est un excellent lieu de balade en toute saison. Voici par exemple un itinéraire de balade de 1h15 avec un document explicatif. De plus, le campus est accessible en transports publics :  

  • Le m1 ou le bus 25 depuis le centre-ville 
  • Le bus 24 depuis Ouchy  
  • Le bus 701 (MBC) depuis la Boudonnette. 

Le Chalet-à-Gobet 

Au Chalet-à-Gobet, on peut se promener dans la forêt à quelques minutes de la ville de Lausanne. Les bois du Jorat recèlent de nombreux animaux et des arbres que vous pourrez observer en vous promenant. C’est un excellent endroit pour expérimenter le shirin-yoku : en d’autres termes, le bain de forêt. À ce sujet, vous pouvez lire notre article sur la sylvothérapie.  

Se coucher dans une clairière, dans la mousse et écouter les bruits de la nature procure une grande sensation de bien-être. Personnellement, j’aime être en état de pleine conscience dans la forêt, pour observer ce qui se passe en moi comme à l’extérieur car je trouve que la connexion à la nature et à soi-même sont liées. Catherine Dubosson, herboriste et cueilleuse de plantes sauvages en parle aussi dans Rêveillons-nous !, notre série de vidéos et de podcasts qui célèbre le lien à la nature.  

Se connecter à la nature en ville : une question de curiosité 

Finalement, avec tous ces exemples, se connecter à la nature en ville demande peut-être plus de volonté qu’à la campagne car il faut avoir le réflexe d’aller à sa rencontre et de faire abstraction des distractions sonores et visuelles urbaines. Une ville comme Lausanne offre de nombreuses occasions d’explorer et d’approfondir notre lien à la nature. Il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges.  

Se connecter à la nature, que l’on soit en ville ou à la campagne, ça part avant tout d’un état d’esprit d’ouverture et de curiosité. D’une volonté d’observer, de découvrir et d’utiliser ses cinq sens pour expérimenter la nature et retrouver un lien avec ses émotions et ses sensations. 

Pour aller plus loin :